Auteurs :
Antoine Bozio, Clément Malgouyres, Laurent Bach et Arthur Guillouzouic
Présentation :
A l’aide de données administratives inédites, reliant les déclarations de revenus des
particuliers aux déclarations fiscales des entreprises en France en 2016, les auteurs mesurent les taux d’imposition directe effectifs des ménages situés au sommet de la distribution des revenus. Cette nouvelle mesure, distincte du traditionnel revenu fiscal de référence en ce qu’elle intègre notamment les revenus non distribués des sociétés détenues par ces ménages, les amène à interroger la réalité de la progressivité de l’impôt.
Note :
https://www.ipp.eu/publication/16253
Assemblée Nationale _ Commission des finances du 21 juin 2023 :
Audition de M. Antoine Bozio, directeur de l’Institut des politiques publiques, et de Clément Malgouyres, Laurent Bach, et Arthur Guillouzouic, sur la note n° 92 de l’Institut : Quels impôts les milliardaires paient-ils?
https://videos.assemblee-nationale.fr/video.13626222_6492b7f2929db.commission-des-finances–m-antoine-bozio-directeur-de-l-institut-des-politiques-publiques-mm-la-21-juin-2023?timecode=6050700
La presse en parle :
Presse écrite :
Les Echos _ L’impôt des milliardaires passé au crible _ 6 juin 2023 :
https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/limpot-des-milliardaires-passe-au-crible-1949456
L’Express _ Les milliardaires et l’impôt : c’est prouvé, la France n’est pas un repaire de “vampires” _ 7 juin 2023 :
https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/les-milliardaires-et-limpot-cest-prouve-la-france-nest-pas-un-repaire-de-vampires-5SO6HLNIEZAHTGGED4G452YEFY/
Le Monde _ Les ultrariches contribuent moins à l’impôt, confirme une nouvelle étude _ 6 juin 2023 :
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/06/les-ultrariches-contribuent-moins-a-l-impot-confirme-une-nouvelle-etude_6176401_823448.html
L’Opinion _ Imposition des milliardaires : derrière les fantasmes, la vérité des chiffres _ 6 juin 2023 :
https://www.lopinion.fr/economie/imposition-des-milliardaires-derriere-les-fantasmes-la-verite-des-chiffres
Podcast: “Finance mondiale: un virage à 180 degrés est-il utopique?”
Patricia Crifo, enseignante-chercheuse en économie, était l’invitée du #Débatdujour sur RFI – le 23/06/2023
Dossier : Intelligence artificielle, de la fascination à l’inquiétude
Dans ce dossier, le journal Libération s’est intéressé aux recherches du DiPLab et a interviewé quelques uns de ses chercheurs, dont Paola Tubaro qui analyse ici la question des travailleurs de l’ombre de l’IA au Vénézuela et en Inde.
«Libération» Numéro spécial entièrement consacré aux IA _ Mardi 20 juin 23
Madagascar, Kenya, Inde… Où sont les travailleurs de l’ombre de l’IA ?
Cartographie mondiale des travailleurs à bas coût nécessaires à l’IA.
Une course folle, qui a pris sa source dans la Silicone Valley, est lancée et s’attache à conquérir de nombreux domaines, tels la science, la médecine, l’armée mais aussi des domaines moins attendus tels la littérature ou l’art…
L’IA fascine, elle est au cœur des préoccupations des plus grandes puissances économiques.
Virtuelle et basée sur des centaines de milliards de datas et d’algorithmes, il est difficile d’imaginer que cette gigantesque vague virtuelle a besoin de milliers de petites mains à travers le monde pour parfaire son bon fonctionnement.
Paola Tubaro
Paola Tubaro, membre du CREST et chercheuse au CNRS, est une sociologue économique qui utilise l’analyse des réseaux sociaux pour mettre en lumière les transformations contemporaines des marchés et des organisations. Ses recherches actuelles portent sur l’économie des plateformes numériques, les réseaux de production mondiaux de l’industrie de l’intelligence artificielle, le rôle du travail humain dans le développement de l’automatisation et les inégalités numériques.
Elle s’intéresse également à l’éthique des données et de l’intelligence artificielle.
Elle donne des cours sur la science des réseaux, l’éthique des données et la science responsable, ainsi que sur la conception de la recherche.
Le DiPLab (Digital Platform Labor)
Digital Platform Labor est un groupe de recherche interdisciplinaire. Les parcours de ses membres recoupent plusieurs domaines et disciplines universitaires tels que la sociologie, l’économie, l’informatique, la linguistique, le droit, la philosophie et l’anthropologie. Le DiPLab mène des projets de recherche fondamentale financés par des fonds publics en Europe, en Afrique et en Amérique latine.
Le groupe de recherche se réunit deux fois par mois pour son séminaire du mercredi. D’autres événements, tels que des séminaires, des ateliers et des conférences, sont organisés par les membres du DiPLab. En particulier, les membres du DiPLab ont cofondé et gèrent activement le Réseau européen sur le travail numérique (ENDL) et sa branche internationale INDL.
Le groupe publie régulièrement des articles dans des revues à comité de lecture. La production scientifique des membres du DiPLab comprend également des rapports politiques, des reportages et des documentaires destinés à sensibiliser le public à l’avenir du travail et des technologies.
Report : “Who trains the data for Artificial Intelligence in Brazil?”
A joint report DiPLab/LATRAPS on micro-work (19 June 2023) co-written by:
Matheus Viana Braz
Assistant Professor in the Department of Psychology at the Minas Gerais State University (UEMG), Brazil, and a Professor for the Graduate Program in Psychology at the Maringá State University (UEM). Coordinates the LATRAPS.
Paola Tubaro
Research professor (Directrice de Recherche) in sociology and technology at the National Centre for Scientific Research (CNRS) and member of Center for Research in Economics and Statistics (CREST) in France.
Antonio A. Casilli
Professor of Sociology at the Polytechnic Institute of Paris – Telecom Paris. Co-director of DiPLab (Digital Platform Labor) and co-founder of the International Network on Digital Labor (INDL).
Microwork in Brazil : Who are the workers behind artificial intelligence? which sheds light on the burgeoning landscape of remote, data-centered platform labor in the country.
https://diplab.eu/who-trains-the-data-for-artificial-intelligence-in-brazil-a-joint-report-diplab-latraps-on-micro-work-june-2023/
This comprehensive study is the result of a collaborative effort between the research center LATRAPS (Laboratório de Trabalho, Saúde e Processos de Subjetivação, Minas Gerais State University, Brazil), coordinated by Matheus Viana Braz, and the research program DiPLab (Digital Platform Labor, Polytechnic Institute of Paris, France), co-founded by Paola Tubaro and Antonio A. Casilli. This study draws on methods and results developed in various projects conducted between 2018 and 2023 in Europe and Latin America.
Articles publiés dans la presse hispanophone:
“Trabajos repetitivos y mal pagados, la otra cara del avance de la Inteligencia Artificial” Jueves 08 de Junio de 2023 – 08:01
https://www.eleconomista.com.mx/amp/capitalhumano/Trabajos-repetitivos-y-mal-pagados-la-otra-cara-del-avance-de-la-Inteligencia-Artificial-20230607-0097.html
“Revolta, impotência, tristeza : Brasileiros ganham frações de centavos para melhorar sua inteligência artificial” 19 de jun de 2023, 08h45
https://www.intercept.com.br/2023/06/19/brasileiros-ganham-fracoes-de-centavos-para-melhorar-sua-inteligencia-artificial/
“Opinion | Finances publiques : miser sur le capital humain”
Une tribune de Pierre Rousseaux, Pre-doctorant en économie au CREST, doctorant à la rentrée prochaine, pour le journal Les Échos – Publié le 21 juin 2023
Sécheresse : « Et si on gérait les ressources à l’échelle mondiale ? »
Tribune d’Olivier Gossner et Jean-Baptiste Michau dans laquelle les deux économistes appellent à la création d’une « Organisation des ressources sans frontières » chargée de gérer les ressources partagées à l’échelle mondiale. Publiée dans FigaroVox le 19/06/2023
CEPR _DP18206: “Tax Design, Information, and Elasticities: Evidence From the French Wealth Tax” by Bertrand Garbinti, Jonathan Goupille-Lebret, Mathilde Munoz, Stefanie Stantcheva, Gabriel Zucman – 9 Jun 2023
IP Paris #REFLEXIONS23 – POLYGRAMPodcast n°11
“Greener and more sustainable cities and communities: What are the solutions?”, interview with Patricia Crifo – 23 mai 2023 – 15 min
#REFLEXIONS23 – POLYGRAMPodcast n°10
“Inégalités: bien les comprendre pour mieux les réduire”, entretien avec Bertrand Garbinti – 11 mai 2023 – 14 min
Portrait de chercheur.e : Etienne Guigue, doctorant en économie
#Mon Doctorat au CREST
Bonjour Etienne, pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Etienne Guigue, j’ai 30 ans et je suis originaire de Cahors. Je travaille sur des sujets de recherche à l’intersection des littératures de Commerce International et Organisation Industrielle, qui touchent à l’exertion du pouvoir de marché par les entreprises dans les chaînes de valeur. J’étais sur le Job Market 2022-2023, à l’issue duquel j’ai obtenu un post-doctorat d’un an à KU Leuven (Belgique) suivi d’un poste d’Assistant Professor à LMU Munich (Allemagne).
Quel est votre parcours académique avant le CREST ?
J’ai commencé mes études d’économie à Toulouse, en classe préparatoire à l’ENS Cachan (faite en double cursus au lycée Ozone et en économie-gestion à l’Université Toulouse 1), à l’issue de laquelle j’ai passé le concours d’entrée au département économie-gestion de l’ENS Cachan (devenue ENS Paris-Saclay). J’ai ensuite suivi le Master in Economics de l’Université Paris-Saclay, à l’époque co-dirigé par l’École polytechnique, l’ENSAE, l’ENS Paris-Saclay, HEC et l’Université Paris-Sud.
Pourquoi avoir choisi de faire un doctorat au CREST ?
J’ai commencé à me rapprocher du CREST via mon mémoire de master fait sous la direction de Pierre Cahuc (à l’époque au CREST, aujourd’hui à Sciences Po). A l’issue de ce master, j’ai effectué une année en tant qu’assistant de recherche au CREST sous la direction de Francis Kramarz. Cette année-là m’a permis de développer mon appétence pour la recherche, qui s’est confirmée l’année suivante lors d’une année de recherche à l’étranger sous la direction de Samuel Kortum à Yale University (Connecticut, USA). C’est lors de cette année que j’ai décidé de faire un doctorat. Étant donnés mes liens avec le CREST, où j’avais pu apprécier l’environnement de recherche, et Francis Kramarz, avec qui j’avais débuté des collaborations scientifiques, ainsi que la possibilité de financement d’un contrat doctoral au CREST par l’ENS Paris-Saclay (CDSN – Contrat Doctoral Spécifique Normalien), le choix du CREST pour ce doctorat était évident.
Qui est votre directeur de thèse, et quel est le sujet de votre thèse ?
J’effectue ma thèse sous la direction de Francis Kramarz. Ma thèse vise à mieux comprendre le rôle du pouvoir de marché et de la concurrence imparfaite dans les relations entre fournisseurs et acheteurs opérant dans des chaînes de valeur mondiales et nationales entrelacées. Il s’agit d’un travail à la fois théorique et empirique. Plus particulièrement, le premier chapitre propose une nouvelle méthodologie pour estimer séparément le pouvoir de marché des entreprises à l’achat et à la vente, appliquée aux transformateurs laitiers en France. Les résultats montrent que les industriels laitiers exercent les deux types de pouvoir de marché. Le deuxième chapitre analyse comment l’instauration et ensuite le retrait progressif des quotas de production laitière ont affecté la répartition de la production laitière entre les exploitations et sur le territoire en France. Le troisième chapitre quantifie le pouvoir de marché à l’achat de produits intermédiaires et évalue ses effets en termes de bien-être. Les résultats montrent que les industriels français exercent un pouvoir de marché important à l’achat de produits achetés localement, mais également importés.
Que pensez-vous de l’environnement au CREST?
Le CREST offre un environnement de recherche agréable et dynamique, où les interactions sont nombreuses. De nombreux séminaires internes et externes sont proposés, permettant d’avoir accès à des présentations de qualité, de présenter sa propre recherche, et facilitant des interactions académiques fructueuses entre chercheurs au sein du laboratoire. Les possibilités de financement concernant des projets scientifiques y sont nombreuses (accès aux données CASD notamment), pour des périodes de visiting, ou encore pour l’accès aux conférences, en collaboration avec un pôle administratif agréable et fonctionnel. Le CREST offre également une préparation très complète au job market international.
#Le Job Market International
Pourquoi souhaitiez-vous candidater à l’international ?
J’ai souhaité aller sur le marché international dans la mesure où cela répondait à deux de mes aspirations : poursuivre ma carrière dans l’académique et partir à l’étranger. L’académique offre, une liberté de choix des sujets de recherche et une possibilité de continuellement apprendre et échanger qui me plaisent. Le choix de l’étranger relève d’une envie plus personnelle de découverte, au moins à moyen-terme.
Comment fonctionne le processus du Job Market ?
Le Job Market est un processus relativement long et qui doit être anticipé. Les candidatures s’articulent en effet autour d’un “Job Market Paper”, papier de recherche représentatif des intérêts et capacités de recherche du candidat, qui soit être débuté en amont. Les institutions qui recrutent sur le marché international sont des universités, centres de recherche, ou institutions internationales (World Bank, banques centrales, …). Le marché débute réellement en automne avec une période de préparation et d’envoi des dossiers de candidatures, et de préparation spécifique au marché dispensée au CREST. Des premiers entretiens ont lieu en ligne en décembre et début janvier. A l’issue de cette première sélection, les institutions invitent les candidats sélectionnés à venir présenter leur recherche et rencontrer le département sur leur campus. Les candidats sélectionnés se voient ensuite offrir les postes auxquels ils ont candidaté, et peuvent le cas échéant faire leur choix.
Quels sont vos projets à venir ?
Je vais rejoindre KU Leuven en septembre 2023 pour travailler au sein de l’Industrial Organization Group, aux côtés de Jan de Loecker, expert des sujets de pouvoir de marché. Je rejoindrai ensuite LMU Munich où j’ai hâte de travailler avec l’International Trade Group.
Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner aux futur(e)s doctorants(e)s du CREST ?
Le doctorat peut parfois relever des montagnes russes. Il ne faut donc pas se laisser décourager par les bas ni se laisser griser par les hauts, et ne jamais hésiter à s’octroyer des phases de respiration hors recherche. Les collaborations et l’entraide entre doctorants ainsi que les échanges avec les professeurs du CREST sont également précieux en vue de réussir sa thèse.