Note IPP n°65 : Des centres plus verts, des banlieues plus grises ?


Auteurs/Autrices :

  • Léa Bou Sleiman, Doctorante au CREST en économie urbaine et environnementale
  • Patricia Crifo, Professeure d’économie à l’École Polytechnique (IP Paris), chercheuse affiliée au CREST (CNRS) et à l’Institut des Politiques Publiques (IPP)
  • Benoît Schmutz, Professeur d’économie à l’École Polytechnique (IP Paris), chercheur affilié au CREST et à l’Institut des Politiques Publiques (IPP)

 

Résumé :

En 2016, la ville de Paris a décidé de fermer totalement à la circulation automobile un tronçon de la voie sur berges “Georges-Pompidou”. Cette note décrit les effets de cette décision sur les conditions de circulation sur le boulevard périphérique. La fermeture de la voie sur berges a augmenté le taux d’occupation, la probabilité de congestion et les temps de trajet sur les voies vers l’Est, en particulier pour le périphérique sud. Comme les abords du périphérique sont plus densément peuplés que les abords de la Seine, il est possible que l’effet net de cette fermeture sur le nombre de résidents exposés à un air plus pollué ait été négatif.

 

Points clés :

  • La fermeture de la voie sur berges a conduit à une hausse de la congestion de 15 % sur les voies Ouest-Est du périphérique sud, soit 2 minutes supplémentaires pour un trajet de 10 km.
  • Du fait de plus fortes densités de population autour du périphérique, la population résidente potentiellement affectée par une dégradation de l’air est environ deux fois plus importante que la population résidente ayant bénéficié de cette fermeture.
  • Ces effets de court terme interrogent sur la dépendance à l’automobile de l’agglomération parisienne et sur le niveau de gouvernance adéquat des politiques environnementales.

 

Lien vers la Note :

https://www.ipp.eu/publication/mai-2021-des-centres-plus-verts-des-banlieues-plus-grises/

 

La presse en parle :