Marion Leroutier, lauréate d’une chaire de recherche de la région Ile-de-France pour son projet “Cyclomob” : vers une mobilité urbaine durable


La Région Île-de-France soutient le projet de recherche de Marion Leroutier, Assistant Professor en économie au CREST, qui vise à promouvoir les mobilités actives et réduire les nuisances liées aux déplacements en voiture en milieu urbain.

Marion Leroutier, Assistant Professor en économie

Marion Leroutier est actuellement Assistant Professor en économie à l’ENSAE Paris et chercheuse au CREST. Spécialisée dans l’économie de l’environnement, elle explore l’impact des politiques climatiques, et les freins et leviers pour accélérer la transition écologique. Son parcours académique et professionnel se distingue par des travaux sur des thèmes contemporains comme le coût économique et sanitaire de la pollution atmosphérique et la mobilité durable.

L’appel à projet Chaires SHS de la région Île-de-France

Pour accompagner les projets de recherche en sciences humaines et sociales, la Région Île-de-France a mis en place les Chaires SHS. Cet appel à projets vise des initiatives qui renforcent les liens avec le territoire francilien en répondant aux enjeux régionaux, notamment dans les domaines de la mobilité, de la durabilité, et de l’inclusion sociale. Les projets financés sont sélectionnés pour leur potentiel à éclairer les politiques publiques et à favoriser le bien-être de ses habitants.

Le projet “Cyclomob” : une approche multidimensionnelle pour la mobilité durable

Le projet de Marion Leroutier, intitulé “Cyclomob : vers une mobilité urbaine durable ? Encouragement de la transition vers les mobilités actives par les politiques publiques”, se concentre sur la promotion des mobilités actives comme le vélo dans des zones urbaines denses, où la voiture reste un moyen de transport prépondérant mais source de pollution et de sédentarité. Le projet vise à étudier l’efficacité de différents leviers pour encourager les résidents à adopter le vélo, et leurs impacts sur la mobilité et les émissions polluantes.

Deux axes de recherche principaux structurent le projet :

  1. L’impact des infrastructures cyclables
    Dans un premier temps, Marion Leroutier et ses co-auteurs analyseront l’effet causal des nouvelles infrastructures cyclables mises en place en Île-de-France. Cette phase du projet mesurera comment ces infrastructures influencent non seulement le trafic et la qualité de l’air, mais également les préférences et habitudes des résidents en matière de transport. Les données recueillies permettront d’évaluer le rôle de ces aménagements dans la transition vers des mobilités actives et moins polluantes, contribuant ainsi à un urbanisme plus durable.
  2. Une campagne d’information axée sur les bénéfices sanitaires du vélo
    La deuxième partie du projet consiste en une intervention randomisée contrôlée, visant à évaluer l’efficacité d’une campagne de sensibilisation centrée sur les bénéfices pour la santé de l’utilisation du vélo. Cette campagne ciblera les usagers potentiels en leur fournissant des informations détaillées sur les bénéfices sanitaires de la pratique régulière du vélo. Ce volet de l’étude examinera dans quelle mesure des arguments sanitaires peuvent influencer le choix de modes de transport plus actifs.

Perspectives et impacts attendus
Le projet “Cyclomob” devrait apporter des éclairages précieux pour les décideurs publics, en démontrant comment les infrastructures et les campagnes de sensibilisation peuvent être des leviers pour encourager des mobilités durables. Il permettra de mesurer les effets concrets sur la qualité de l’air et la santé des habitants, tout en contribuant à l’évolution des politiques de transport urbain vers des pratiques plus écologiques. En ce sens, “Cyclomob” s’inscrit pleinement dans les objectifs de la Région Île-de-France de faire de la mobilité durable un pilier de la qualité de vie et de la résilience urbaine dans la région.

Ce financement de la Région Île-de-France permet à Marion Leroutier d’approfondir et de poursuivre ses recherches déjà entamées sur cette thématique. En effet, elle a récemment documenté les inégalités de contribution aux émissions polluantes en Île-de-France, liées aux déplacements quotidiens des habitants (lien vers l’article co-écrit avec Philippe Quirion), et exploré les options de réduction de ces émissions, notamment par le biais d’un report modal vers les transports en commun et le vélo (lien vers l’article co-écrit avec Philippe Quirion et lien vers l’article de vulgarisation). Ce soutien régional lui offre ainsi l’opportunité d’amplifier l’impact de ses recherches en faveur d’une mobilité durable en Île-de-France.