Marion Leroutier, chercheuse au CREST et enseignante à l’ENSAE Paris, voit ses travaux récents mis à l’honneur dans Le Monde et Libération. En collaboration avec Ondine Berland (London School of Economics) elle publie une étude inédite sur les différences d’empreinte carbone entre les hommes et les femmes en France.
Le constat est clair : les femmes émettent en moyenne 26 % de CO₂ de moins que les hommes. Ce différentiel provient principalement de deux postes de consommation :
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La viande rouge, consommée plus fréquemment par les hommes ;
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La voiture, utilisée de façon plus intensive et souvent pour des trajets plus longs.
Mais ces écarts ne sont pas uniquement liés aux préférences individuelles : les rôles sociaux, les différences biologiques et d’insertion sur le marché du travail y jouent un rôle structurant. L’étude permet ainsi d’éclairer les liens entre choix de consommation, répartition des ressources au sein des ménages, et responsabilité environnementale.
Ces résultats posent des questions cruciales pour la justice climatique et les politiques publiques : comment prendre en compte les inégalités sociales et de genre dans la transition écologique ? Et comment concevoir des mesures efficaces et équitables ?
À lire dans :
The Guardian, Der Spiegel
Le Monde, Libération, Economie Matin et le Journal de France 2 (minute 25), Le Nouvel Obs, ConsoGlobe, TF1, France Info