Etienne Ollion, sociologue et directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Ecole polytechnique est spécialiste de sociologie politique. En 2017, Etienne Ollion mène une longue enquête à l’Assemblée nationale afin d’étudier la place des novices sous la présidence d’Emmanuel Macron, qui fera l’objet de son ouvrage publié aux éditions PUF, Les Candidats. Novices et professionnels en politique (2021).
En juin 2024, à la suite des résultats aux élections européennes, le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette décision intervient après une victoire significative du Rassemblement National (RN) aux élections européennes, où le parti a obtenu 31,5 % des voix, devançant la liste de la majorité présidentielle (14,5 %).
La dissolution de l’Assemblée nationale entraîne la suspension immédiate de tous les travaux parlementaires en cours, y compris des projets de loi importants. De nouvelles élections législatives sont prévues les 30 juin et 7 juillet 2024. Ce type de dissolution est rare, la dernière remontant à 1997 sous Jacques Chirac.
Etienne Ollion, ayant largement étudié, la composition de l’assemblée, son fonctionnement, et plus récemment la situation en italienne avec l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni, a été interviewé par de nombreux médias.
Emma Bonutti d’Agostini, doctorante en première année sous la supervision d’Etienne Ollion, s’intéresse à la circulation du discours et de l’idéologie de l’extrême droite dans les sphères journalistiques et médiatiques en France et en Italie. Elle a également été sollicité sur ses travaux par le journal Le Pèlerin : https://www.lepelerin.com/monde/decryptage/quel-est-le-bilan-pour-les-5-pays-d-europe-dans-lesquels-l-extreme-droite-gouverne-9867
Presse écrite
L’Express :
03/07/2024
https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/etienne-ollion-bardella-au-pouvoir-pourrait-avoir-un-impact-bien-plus-fort-que-meloni-en-italie-XBQVX6R7PJDD7ITJZP55QIGPXM/?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1720002052
L’Echo :
29/06/24
https://www.lecho.be/opinions/general/etienne-ollion-en-cas-de-victoire-du-rn-en-france-le-chef-serait-le-premier-ministre-et-non-le-president/10553529.html
AOC Media :
23/06/24
https://aoc.media/opinion/2024/06/23/le-mythe-de-limmunite-des-democraties-a-lautoritarisme/
La Nouvelle République :
23/06/2024
https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/l-arrivee-au-pouvoir-de-bardella-aurait-un-impact-plus-fort-que-celle-de-meloni-en-italie
Nice-Matin :
23/06/2024
https://www.pressreader.com/france/nice-matin-menton/20240623/282102051853070
Le Télégramme :
Le 23/06/24 :
https://www.letelegramme.fr/france/peut-on-comparer-giorgia-meloni-en-italie-et-jordan-bardella-en-france-6610523.php
06/07/24
https://www.letelegramme.fr/elections/legislatives/dans-une-coalition-ce-nest-pas-toujours-le-parti-du-milieu-qui-gouverne-6620952.php
France Infos :
03/07/24
https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/legislatives-2024-comment-la-figure-de-jean-luc-melenchon-est-devenue-plus-repoussoir-que-celle-de-marine-le-pen_6639738.html
Le Nouvel Obs :
3/07/24
https://www.nouvelobs.com/idees/20240703.OBS90607/a-l-assemblee-des-deputes-lfi-anti-republicains-ou-ultra-republicains.html
9/07/24
https://www.nouvelobs.com/politique/20240709.OBS90886/legislatives-le-sursaut-et-l-inconnu.html
10/07/24
https://www.nouvelobs.com/politique/20240710.OBS90972/l-immense-majorite-des-pays-europeens-a-un-gouvernement-de-coalition-la-france-constitue-une-exception.html
Podcasts :
France Culture :
1/07/24
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/apres-le-premier-tour-des-elections-legislatives-la-resurrection-d-un-front-republicain-1520144
Vidéos :
Regards #LaMidinale :
21 juin 2024
https://regards.fr/sans-majorite-macron-pourrait-nommer-un-premier-ministre-entoure-par-un-gouvernement-technique/
Mediapart _ Soirées électorales :
Le 30/06/24 :
https://www.mediapart.fr/journal/politique/300624/legislatives-la-soiree-electorale-en-direct#at_medium=custom7&at_campaign=1047
Le 7/07/24 :
https://www.mediapart.fr/journal/politique/050724/dimanche-7-juillet-19-h-30-la-soiree-electorale-en-direct-sur-mediapart
Le streaming et le live : les nouveaux moyens de levée de fonds de grande ampleur, Samuel Coavoux interviewé sur ces nouvelles dynamiques solidaires
L’opération “Streamers 4 Palestinians”, une mobilisation internationale de streamers sur la plateforme Twitch, a permis la levée de fond de plus d’un million d’euros au profit de Médecins du monde. Comment les plateformes numériques facilitent-ils ce genre d’opérations? Samuel Coavoux, sociologue au CREST-GENES a été interviewé par l’AFP à propos de ses recherches. Il avance que Twitch est particulièrement adapté pour les opérations caritatives du fait des proximités formes entre la levée de fond caritative et le travail ordinaire des streamers.
Lien vers l’article scientifique : https://www.cairn.info/revue-reseaux-2020-6-page-169.htm
Articles de presse :
Le Figaro :
Publié le 03/06/2024
BFM TV :
Le 03/06/2024
Le Parisien :
Publié le 03/06/2024
Le streaming et le live : les nouveaux moyens de levée de fonds de grande ampleur, Samuel Coavoux interviewé sur ces nouvelles dynamiques solidaires
L’opération “Streamers 4 Palestinians”, une mobilisation internationale de streamers sur la plateforme Twitch, a permis la levée de fond de plus d’un million d’euros au profit de Médecins du monde. Comment les plateformes numériques facilitent-ils ce genre d’opérations? Samuel Coavoux, sociologue au CREST-GENES a été interviewé par l’AFP à propos de ses recherches. Il avance que Twitch est particulièrement adapté pour les opérations caritatives du fait des proximités formes entre la levée de fond caritative et le travail ordinaire des streamers.
Lien vers l’article scientifique : https://www.cairn.info/revue-reseaux-2020-6-page-169.htm
Articles de presse :
Le Figaro :
Publié le 03/06/2024
BFM TV :
Le 03/06/2024
Le Parisien :
Publié le 03/06/2024
The Brazilians who earn R$500 a month to train artificial intelligences
An interview with Paola Tubaro for BBC News Brazil.
18 june 2024
https://www.bbc.com/portuguese/articles/c511zzgypwdo
The Brazilians who earn R$500 a month to train artificial intelligences
An interview with Paola Tubaro for BBC News Brazil.
18 june 2024
https://www.bbc.com/portuguese/articles/c511zzgypwdo
College Shapes Black, White, and Latina Women’s Work and Family Lives Differently with Léa Pessin
Léa Pessin, College Shapes Black, White, and Latina Women’s Work and Family Lives Differently.
June 3, 2024
College Shapes Black, White, and Latina Women’s Work and Family Lives Differently with Léa Pessin
June 3, 2024
Quand l’IA s’immisce dans les sondages
Julien Boelaert (Université de Lille) et quatre chercheurs en sociologie du CREST (Samuel Coavoux, Etienne Ollion, Ivaylo Petev et Patrick Präg) ont récemment publié, au format preprint, l’article “Machine Bias. Generative Large Language Models Have a Worlview of Their Own“.
Ce travail est repris dans un article du Monde paru le 23 mai 2024 : “Quand l’intelligence artificielle s’immisce dans les sondages“.
Nous voulions en savoir un peu plus sur ces travaux. Samuel Coavoux a bien souhaité répondre à nos questions :
Pourquoi vous êtes vous mis à travailler sur la capacité des modèles de langage à imiter les populations ?
Il y a environ un an, dès les débuts de l’engouement pour les assistants conversationnels comme ChatGPT, nous avons vu paraître les premiers papiers évoquant la possibilité de remplacer les humains dans les enquêtes de sciences sociales. Cela semblait à la fois impressionnant et irréaliste. Mais du fait de la force de la promesse de l’IA, on pouvait s’attendre à ce que des entreprises tentent de remplacer les répondants des enquêtes de sciences sociales. Cela n’a pas manqué : on a vu paraître des entreprises vendant des “études” réalisées avec des IA génératives. Mais pour quels résultats ? On a voulu tester cela.
Quel était l’objectif de cet article ?
Notre objectif premier étant donc de voir s’il était possible d’utiliser les modèles de langage actuels pour simuler des populations. On se disait qu’il devait y avoir de forts biais lié; ne serait-ce que ceux en lien avec le fait que les données d’internet mobilisées pour entraîner ces modèles sur-représentent certaines populations. Ces modèles sont entraînés sur des corpus avant tout anglophones.
On a donc voulu, nous aussi, poser des questions à ces modèles (GPT, Llama, Mixtral, …) et on les a comparé à des personnes réelles. Mais les premiers résultats nous ont surpris : en fait, le biais est à la fois fort et difficile à prévoir. Contrairement à ce que nous pensions, les hommes américains blancs de classes moyennes ne sont pas particulièrement mieux représentés que les autres. A la place, tout se passe comme si chaque modèle de langage avait une vision très opiniâtres de ce que devait être l’opinion majoritaire, et en variait un peu. C’est ce que nous avons appelé ‘Machine bias“. Il y avait déjà des tendances dans la littérature, des gens qui avaient repéré l’étroitesse d’esprit des modèles, mais aucun n’avait systématiquement étudié cela, ni n’en avait tiré les conséquences.
Comment avez-vous mené cette recherche collectivement ?
Ce travail est le résultat d’une collaboration au sein de l’équipe de sociologie du CREST, avec un membre extérieur, Julien Boelaert. Julien a été particulièrement moteur : il est sans doute l’un des meilleurs connaisseurs des modèles de langage parmi les utilisateurs de ces outils dans les sciences sociales. L’article a aussi bénéficié des synergies dans l’équipe de sociologie entre les spécialistes des sciences sociales computationnelles et ceux des enquêtes sur la stratification sociale.
Quand l’IA s’immisce dans les sondages
Julien Boelaert (Université de Lille) et quatre chercheurs en sociologie du CREST (Samuel Coavoux, Etienne Ollion, Ivaylo Petev et Patrick Präg) ont récemment publié, au format preprint, l’article “Machine Bias. Generative Large Language Models Have a Worlview of Their Own“.
Ce travail est repris dans un article du Monde paru le 23 mai 2024 : “Quand l’intelligence artificielle s’immisce dans les sondages“.
Nous voulions en savoir un peu plus sur ces travaux. Samuel Coavoux a bien souhaité répondre à nos questions :
Pourquoi vous êtes vous mis à travailler sur la capacité des modèles de langage à imiter les populations ?
Il y a environ un an, dès les débuts de l’engouement pour les assistants conversationnels comme ChatGPT, nous avons vu paraître les premiers papiers évoquant la possibilité de remplacer les humains dans les enquêtes de sciences sociales. Cela semblait à la fois impressionnant et irréaliste. Mais du fait de la force de la promesse de l’IA, on pouvait s’attendre à ce que des entreprises tentent de remplacer les répondants des enquêtes de sciences sociales. Cela n’a pas manqué : on a vu paraître des entreprises vendant des “études” réalisées avec des IA génératives. Mais pour quels résultats ? On a voulu tester cela.
Quel était l’objectif de cet article ?
Notre objectif premier étant donc de voir s’il était possible d’utiliser les modèles de langage actuels pour simuler des populations. On se disait qu’il devait y avoir de forts biais lié; ne serait-ce que ceux en lien avec le fait que les données d’internet mobilisées pour entraîner ces modèles sur-représentent certaines populations. Ces modèles sont entraînés sur des corpus avant tout anglophones.
On a donc voulu, nous aussi, poser des questions à ces modèles (GPT, Llama, Mixtral, …) et on les a comparé à des personnes réelles. Mais les premiers résultats nous ont surpris : en fait, le biais est à la fois fort et difficile à prévoir. Contrairement à ce que nous pensions, les hommes américains blancs de classes moyennes ne sont pas particulièrement mieux représentés que les autres. A la place, tout se passe comme si chaque modèle de langage avait une vision très opiniâtres de ce que devait être l’opinion majoritaire, et en variait un peu. C’est ce que nous avons appelé ‘Machine bias“. Il y avait déjà des tendances dans la littérature, des gens qui avaient repéré l’étroitesse d’esprit des modèles, mais aucun n’avait systématiquement étudié cela, ni n’en avait tiré les conséquences.
Comment avez-vous mené cette recherche collectivement ?
Ce travail est le résultat d’une collaboration au sein de l’équipe de sociologie du CREST, avec un membre extérieur, Julien Boelaert. Julien a été particulièrement moteur : il est sans doute l’un des meilleurs connaisseurs des modèles de langage parmi les utilisateurs de ces outils dans les sciences sociales. L’article a aussi bénéficié des synergies dans l’équipe de sociologie entre les spécialistes des sciences sociales computationnelles et ceux des enquêtes sur la stratification sociale.
Samuel Coavoux interviewé à propos de ses recherches par Louise Mohammedi, pour le journal Le Monde.
Publié le 17 mai 2024